La semaine du shôjo 2024

Comme chaque année, je suis très heureux de participer à la semaine du shôjo, cet événement communautaire dédié au shôjo au sens large (Josei, BL etc) organisé par l’excellent site « Club Shôjo ». Je remercie d’ailleurs Nico pour son invitation tant j’aime participer à cet événement.

La thématique de cette année est « Que préférez-vous dans les shôjo ? ». La question est au combien intéressante mais difficile pour moi qui fais actuellement peu attention au public destinataire lorsque je lis un manga.

J’ai dû donc me poser pour réfléchir, laisser mûrir ma réflexion pour au final me dire qu’un petit rappel chronologique de mon rapport au shôjo pourrait être un point de départ car je n’en ai pas toujours lus.

Mon parcours de lecteur de mangas a rencontré lorsque j’étais au lycée des oeuvres issues de magasines shôjo/josei sans que cette première rencontre ne porte réellement ses fruits.
Mes souvenirs sont peut être erronés mais je crois que le premier shojo/josei que j’ai réellement lu soit Le pavillon des hommes. J’ai pu lire quelques tomes en médiathèque mais je n’ai pas pu aller plus loin, les tomes suivants n’étant pas encore disponibles hors librairie et je suis passé à autre chose. J’avais adoré ces quelques tomes, la force de l’histoire, le trait de Fumi Yoshinaga mais je n’étais pas habitué à cette narration à la fois hyper précise, dense et bavarde qui me demandait un certain engagement à la lecture. Chose que je faisais alors plus facilement pour un roman que pour un manga.

Cette première rencontre fut donc marquante mais je n’ai malheureusement pas feuilleté de shojo/josei qui m’ont attiré assez pour que je passe le cap en librairie (mon budget achat étant très réduit comme tout lycéen). Je ne craquais que pour les mangas que j’étais sûr d’adorer et dont le prix n’était pas trop élevé.

Cela ne m’a pas empêché de fouiner durant ces années dans le rayon shôjo poussé par la curiosité dans oser sauter le pas. Je me souviens avoir feuilleté comme ça des tomes de Puzzle, Piece, Five, Otomen, Hotaru puis Mon histoire, Six half et j’en passe…

Je crois que j’ai ensuite passé un cap en découvrant les œuvres de Kiriko Nananan (Blue, Rouge Bonbon, Everyday etc). Ces lectures m’ont procuré un choc graphique, thématique et narratif qui m’a donné envie de plus découvrir du manga féminin (sans trop oser y aller à fond non plus).
Je me suis donc penché vers du Kyôko Okazaki, vers Banana Fish mais je crois que j’avais peur de ne pas vraiment me retrouver dans le shôjo et plus dans le Josei (je pensais que Banana Fish était un josei vu que j’adorais par exemple).

Mais je pense que ce qui m’a vraiment fait me tourner vers le shôjo est que dans mon parcours de lecteur, j’ai toujours foncé vers le manga alternatif, patrimonial et auteuriste (si tant est que ces termes veulent dire quelque chose).

Je me suis rendu compte que je loupais la réelle diversité du manga en passant à côté d’oeuvres qui m’attiraient en apparence moins graphiquement et thématiquement mais qui au final pouvaient grandement me toucher et m’interpeler à la lecture. Je me suis donc peu à peu ouvert à des œuvres classées shôjo (et un peu shonen) auprès desquelles je n’osais pas passer le pas auparavant. Grand bien m’en a pris car même si je n’ai pas toujours pris de claque graphique, j’ai découvert de nombreuses autrices et surtout la finesse d’une narration qui m’a beaucoup plu et dont je pourrai dorénavant difficilement me passer.

Certaines autrices de shôjo/josei n’hésitent pas à proposer des œuvres bavardes et quand je dis ça c’est tout sauf péjoratif. C’est souvent lié à un sens du dialogue, des monologues intérieurs et de la description des émotions qui amènent un aspect réaliste et complexe chez les personnages.

Lire du shôjo/Josei est aussi le meilleur moyen d’avoir accès à un vaste panel de regards et d’expressions féminines ce que je trouve passionnant en tant qu’homme. Même si je n’aime pas genrer les points de vue, je dois bien avouer trouver une manière de vivre et d’exprimer les choses très différente de la mienne quand je lis du manga à destination du public féminin (shôjo/josei). Et je trouve cela passionnant car le regard est souvent autre pour moi. Ces lectures sont donc une véritable ouverture pour l’esprit qui me permet de voir et de penser autrement et je trouve cela très enrichissant.

Cette ouverture au shôjo/josei/Bl (et donc plus largement au manga féminin) m’a offert une vraie ouverture en tant que lecteur et je trouve passionant de découvrir tant de titres qui ne m’auraient pas attiré auparavant.

Actuellement je prends beaucoup de plaisir à lire et à finir des œuvres comme Happy Mania, Kimi Wa Pet, Love Mix-up, Si nous étions adultes, Nana, Spiritual princess, Les enfants de la baleine, Le petit monde de Machida, l’oiseau d’or de Kainis, Black Rose Alice etc..

Je dois cependant avouer avoir une certaine quantité de shôjo/josei dans ma pile à lire qui diminue malheureusement trop lentement. Donc mon regard et mes réflexions auront peut-être changé quand j’aurai enfin lu : Puzzle, Basara, Honey and clover, Piece, Paradise Kiss, Cat street, Mars, Aozora Yell, Daisy, Le cortège des cents démons, Yasha, Hana yori dango, Moving Forward, Nos temps contraires, le pacte des yokaï, Yona princesse de l’Aube, Dernier soupir, le pavillon des hommes, Princess Jellyfish, Je ne suis pas un agne Trait pour trait

Je sais c’est ridiculeusement beaucoup (je n’ai pas toujours les intégrales heureusement) mais je compte bien finir de les lire ou les commencer 1 à 1

J’aimerais juste en profiter pour recommander les shojo/josei qui sont en cours de parution en ce moment et qui me passionnent, me touchent, m’interrogent et me divertissent ! 🙂

Entre les lignes

The Blues Flowers and the ceramic forest

Don’t call it mystery,

Le roi des limbes

Si nous étions adultes

Gene Bride

Ocean Rush

La sorcière aux champignons

Hoshi dans le jardin des filles

Mobuko no koi

Alors à la question pourquoi je lis du shôjo et qu’est ce que je préfère dedans j’ai bien envie de répondre que c’est parce que c’est de la bande dessinée, que j’adore ça et que le shôjo/josei contribue à la diversité de mes lectures, notamment en y apportant un regard féminin précieux et en ayant de grands points forts comme l’expression des sentiments, la finesse de la narration et une vraie puissance graphique.

Je n’ai qu’une chose, longue vie au shôjo/josei et surtout longue vie au manga au féminin!

N’hésitez pas à lire les articles des participants de la semaine du shôjo, c’est toujours passionnant de voir les points de vue des différentes personnes et j’aime beaucoup ce genre d’évènements collectifs!
Je vous conseille également d’aller visiter le site « Club Shôjo » qui propose des articles intéressants tout le long de l’année et plus particulièrement durant la semaine du shôjo.

Liste des participant(e)s

Le bazar de DjadoLes Blablas de TachanLe Blog Noissapé
Bright Open WorldBulle ShôjoLe Cabinet de Mccoy
Les chroniques d’un angeDocteur PralinusEsprit Otaku
La forêt des lecturesInes-ScarletLasteve
Les lectures du KitsuneLa mangasserieNostroblog
Le Passeur LunaireSunread26Le chapelier fou

2 commentaires

  1. Merci pour ce bel article qui permet d’avoir le regard de quelqu’un qui y est venu et raconte comment cela a élargi et enrichi son regard.

    J’aime beaucoup la liste des titres que tu recommandes, Entre les lignes en tête ❤

    Aimé par 1 personne

    1. Merci pour ton retour! J’ai hésité par rapport à l’angle que je voulais prendre et je me suis dis que mon parcours de lecteur (au début pauvre en shojo) pouvait être une approche et montrer tout l’intérêt de s’ouvrir aux shôjos

      Trop cool! Je crois qu’on est peu de lecteur de Entre les lignes mais qu’on tiens tou(te)s ce manga en haute estime^^

      Aimé par 1 personne

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