Petit bilan cinéma de l’année 2021.

Je parle de bande dessinée et plus souvent de mangas dans la forêt des lectures mais je dois avouer être également un féru de cinéma. Si ma vision du cinéma n’est pas forcément très large (j’ai beaucoup de mal à voir certains films grands publics qui ne me parlent pas du tout et que je trouve beaucoup trop bourrés de tics de réalisation et d’écriture mais ce n’est mon avis). J’aime explorer le monde du cinéma et les milliers de films qui sont à notre disposition (de manière légale, oui oui!).

Le cinéma encore plus que le manga est un médium très très riche et varié au point que malgré les années qui passent, j’ai toujours autant l’impression de ne rien y connaître.

Bon, l’année 2021 a encore été bien riche pour moi niveau cinéma, j’ai pu voir un peu plus d’un film par jour et beaucoup de films m’ont touché, passionné ou beaucoup plu. Bref, ma passion pour le cinéma n’est pas prête de disparaître.

En plus des dvd glanés en médiathèque, brocante ou autre, de Arte et des sorties cinémas, ma cinéphilie est rythmée depuis plusieurs années par la plateforme de streaming Mubi. Je ne peux que recommander cette plateforme qui propose un nouveau film par jour, des focus sur des pays ou des réalisateur(rice)s tout en proposant un très large choix de films connus ou très confidentiels.

Pour cela je vais vous proposer quelques focus et des sélections de films que j’ai adoré sans pour autant vous faire un top 50 ou que sais-je.

Tout d’abords, parlons des réalisatrices et réalisateurs qui ont rythmés mon année :

Je souhaite commencer par Marta Meszaros, une grande réalisatrice hongroise que j’ai découverte cette année grâce à Mubi. J’ai vu 9 films de l’artiste, soit peu au vu des plus de 50 longs métrages qu’elle a produit durant sa carrière.

Pour vous donner une idée, les films que j’ai vu d’elle datent de 1968 à 1990 et 4 d’entre eux sont en noir & blanc. Si pour plusieurs raisons, l’œuvre de Marta Meszaros n’est pas forcément évidente à aborder, j’ai découvert un cinéma assez unique rappelant autant le cinéma russe que parfois celui d’Agnes Varda.

Elles deux

La vision d’une femme engagée, dans un pays longtemps communiste est rare, d’autant plus avant les années 2000. Si l’on ressent souvent la difficulté pour madame Meszaros de produire des films, on sent combien elle en a fait une force. Ses films ont plusieurs niveaux de lecture et se jouent de la société patriarcale et communiste de l’époque. Son cinéma est également une porte d’entrée pour un pays et une culture que je connais très peu.

Le cinéma de Marta Meszaros est très féminin. Si cela peut être une évidence vu qu’elle est une femme, cela se ressent beaucoup dans son cinéma et j’ai beaucoup aimé cet aspect tant le cinéma féminin est rare surtout celui de cette époque.

Cela se ressent même dans les titres de films « Elles deux », « Les héritières », « Neuf mois ». Son cinéma est résolument engagé que ce soit dans des questions intimes, féminines, politiques, familiales ou historiques. C’est tout ce foisonnement, lié à un art cinématographique extrêmement maîtrisé et beau qui fait que j’aime le cinéma de Marta Meszaros et que sa découverte a été pour moi l’événement cinéma de 2021.

Claude Chabrol, je connaissais déjà son cinéma mais j’ai vu 8 films du réal cette année et si je ne suis pas toujours adepte de son cinéma, certains visionnages m’ont beaucoup plu comme «Masques», «Une histoire de femmes» et surtout «L’enfer».

Werner Herzog : Tonton Herzog fait partie des mes réalisateurs favoris, j’aime quasiment TOUT ce qu’il fait! C’est aussi le réalisateur dont j’ai visionné le plus le travail (32 longs et 4 courts métrages). Je me suis encore pris de belles claques grâce à lui cette année avec : «Fireball» et «La ballade du petit soldat» du côté du documentaire et «Nosferatu», «Les nains aussi ont commencé petits», «Signe de vie», «La ballade de Bruno» ou encore «Coeur de Verre» du côté de la fiction. Je ne suis pas près de me lasser du travail de Herzog et j’aime énormément voir et revoir ses films.

La ballade de Bruno

Entre autres réals dont j’ai vu + de 5 films en 2021, je pourrai parler du cinéma d’Eric Rohmer que j’aime beaucoup bien que plusieurs films vus cette année m’ont moyennement plu. Je pourrai également citer le cinéma d’Agnès Varda que j’aime beaucoup malgré quelques déceptions également ainsi que la découverte du cinéma de Walerian Borowczyk, provocateur jusqu’au vulgaire.

J’ai également aimé découvrir le cinéma surprenant, politique et expérimental de l’espagnol Pere Portabella même si je dois avouer avoir quelquefois souffert.

Pour finir, je souhaite rendre hommage au cinéma de Youssef Chahine. J’ai bien approfondi ma connaissance du cinéaste en 2021 et si certains de ses films ne m’ont pas emporté, j’ai beaucoup aimé «Gare centrale» et «Ciel d’enfer» par exemple.

Cette année encore, le cinéma de Wong Kar Wai m’a transporté et je trouve années après années que son cinéma est d’une grande beauté. J’ai revu «Chungking Express» et «Happy Together» qui font partie de mes films préférés. Et j’ai découvert les tout aussi sublimes «Les cendres du temps» et «Les anges déchus». La poésie et l’inventivité du cinéma de Wong Kar Wai ont, je trouve, peu d’égal au niveau du cinéma grand public.

Les anges déchus

Je vais maintenant vous citer les films qui m’ont le plus marqué en 2021 (il y a peut être des oublis).

Vu que je découvre le cinéma avec un spectre assez large, je n’ai pas une énorme connaissance de ce que l’on appelle les «classiques du cinéma». Surtout que ces appellations sont très subjectives. Je me garde donc à voir chaque année, des films vu comme étant des «classiques».

Taxi driver j’aime le cinéma de Scorcese mais je n’avais jamais vu sa palme d’or. C’est chose faite et sans étonnement, j’ai trouvé le film assez fou dans ce qu’il propose que ce soit en terme d’expérience de cinéma que de propos.

Harakiri ma découverte de ce classique du cinéma japonais a été un choc visuel, émotionnel et une belle réflexion sur l’honneur et son absurdité.

Naked C’est noir noir noir! Je suis de plus en plus fan du cinéma de Mike Leigh et ce film m’a retourné que ce soit pour l’horreur de certaines scènes que pour l’humanité qu’il dégage.

Naked

Coup de torchon du cinéma français âpre, cinglant et montrant une facette peu connue de l’histoire. C’est génial, drôle mais très sombre.

A touch of zen grand classique du cinéma taïwanais qui a eu une grande influence en Asie, ce film propose des scènes d’une grande beauté formelle et m’a fait passer un excellent moment.

Pierrot le fou j’ai déjà vu pas mal de Godard pourtant je ne connaissais pas son grand classique malgré l’insistance de mon frère. Je n’ai pas été déçu tant ce film est un bijou d’invention et de poésie.

Mysterious Skin très beau film indé américain à l’ambiance très travaillée. Etrange et inoubliable.

Charulata encore une claque offerte par Satyaji Ray. J’aime décidément beaucoup le travail de ce cinéaste.

Charulata

Cela fait plusieurs années que je suis assez fan de cinéma documentaire et j’ai vu en 2021 38 films documentaires dont quelques coups de cœur.

In jackson heigs le grand n’a pas son pareil pour nous immerger dans un lieu, ou une structure bien précise. On ne voit pas le temps passer malgré le rythme lent de ses films.

Lacrau, un film contemplatif portugais à l’ambiance très travaillée, immense film et belle découverte.

Lacrau

La ballade du petit soldat un documentaire totalement dingue sur la guerre, le cercle vicieux de la violence et l’endoctrinement. Aussi fou que triste car c’est la réalité.

La commune (Paris, 1871) un long film ovni, étrange mais intéressant que j’ai vu à l’occasion des 150 ans de la commune de Paris.

Sortie cette année 2021

Habitant un petit bourg de campagne, le cinéma local propose malheureusement peu de films qui m’intéressent. J’ai donc loupé beaucoup de films qui me faisaient envie. J’ai tout de même passé quelques beaux moments au cinéma cette année. Quelques exemples parmi les plus marquants.

Drunk

Drunk

Annette

The french dispatch

Dune

First Cow

France

Un héros

First Cow

En mode four tout, quelques gros coup de cœur de l’année :

Be Happy

Sur le chemin de la rédemption

La valse des pantins

Purgatoire Eroïca

The guilty

Goyokin

Dieu seul me voit

Girl

Be happy

Incendies

Promesse

La pianiste

La femme qui s’est enfuie

Travail au noir

Purgatoire Eroïca

Quelques glorieux revisionnages :

Faute d’amour

Faux-semblants

Nosferatu le vampire

Faux-semblants

J’ai fait une grande cure de courts métrages début 2021 suite à une passion fugace durant les confinements de 2020. Je regarde depuis un court de temps en temps sans pour autant que cela soit régulier.

J’aime les possibilités offertes par le court métrage en termes d’expérimentations graphiques et narratives mais je n’ai pas un énorme appétit pour découvrir cet aspect du cinéma.

Je ne sais pas trop comment parler de cinéma à l’écrit (j’ai l’impression d’être toujours plus à l’aise à l’oral) mais j’espère que ce petit bilan vous a plu et que cela n’a pas été trop frustrant vu que je parle peu des films en soit.

J’espère que vous avez également passé une belle année 2021 niveau cinéma. N’hésitez pas à me parler de vos découvertes ou de vos coups de cœur, je suis toujours curieux et cela peut me pousser à aller vers des cinémas que je ne visionne pas d’habitude.  

2 commentaires

  1. Vraiment sympa ton article.
    Je pense prendre note de pas mal de recommandations dedans 🙂
    Même si perso, et c’est psychologique, j’ai de plus en plus de mal à me libérer des créneaux quand je suis chez moi. Au Cinéma, ça va, c’est une expérience dont je suis un quelque peu prisonnier (positivement j’entends) en m’asseyant dans la salle après avoir payé ma place. La durée du film ne m’affecte donc que peu (sauf quelques fois évidemment).
    Chez moi (alors que j’ai du temps), je bloque bien trop souvent à l’idée de prendre 2h pour visionner des films. Il y a eu évidemment des exceptions. Mais de moins en moins. J’ai du voir, je pense, une cinquantaine de films l’année dernière. Mais entre 30 et 40 au cinéma (et je suis reparti sur les mêmes bases en en voyant 5 ce mois-ci, dont 2 hier avec Belle de Hosoda et Un Monde de Laura Wandel, dont tous au cinéma).

    Bref, c’est un sentiment un peu étrange. Je ne sais pas si ça n’arrive qu’à moi mais je voulais le partager 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Merci! J’espère que tu va y faire de belles découvertes 🙂
      Je comprends parfaitement ton ressentit, dans un cinéma tu es poussé à te plonger dans le film alors que quand on est chez sois, il faut se forcer à rester derrière l’écran ce qui n’est pas toujours évident. Je pense que ton sentiment est partagé par pas mal de monde mais je me trompe peut être. En tout cas tu fais bien de le partager 🙂
      Je n’ai pas eu l’occasion de voir Belle et Un monde mais ces deux films me tentent beaucoup!

      J’aime

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